LES CHEMINS DE TRAVERSE DES INTUITIONS

Après une première formation artisanale rigoureuse (boulanger), j'ai opté pour la peinture en conjuguant pratique autodidacte et divers réseaux de formation. La recherche d'un lien entre l'art et le vivant m'a conduit à considérer le tableau comme un lieu comportemental privilégié, celui de l'incarnation possible d'une façon d'être. J'ai pour cela fait confiance aux intuitions sensorielles de perceptions, de lectures, du monde apparent. La tension intérieure du dessin, les rapports spatiaux colorés, l'unité dynamique, le souffle... furent certainement influencés par mon expérience de la gestion complexe de diverses forces , dans l'artisanat du vivant.

Ma liberté d'entrée dans l'histoire de l'art en contact direct et non chronologique avec des œuvres où je percevais un écho d'un moi-même inconnu, ainsi que ma conduite d'ateliers en formation artistique – hors programmes imposés – ont conforté ma démarche.
L'intelligence du sentir devait précéder les connaissances abstraites, sans toutefois les ignorer.